Notre cerveau est un ordinateur extrêmement performant : il calcule en permanence des milliards de données physiques et physiologiques pour nous maintenir en vie et en équilibre (interne et externe). Sans que nous ayons besoin de nous en soucier. Il a à sa disposition une banque de données qui remonte à l’apparition de la vie sur Terre. En cas de nécessité, il puise dans ces données pour assurer notre survie. Plus les circonstances sont «légères», plus il puisera dans les données récentes, dans notre histoire personnelle ou familiale, par exemple. Plus le danger est grand, plus il ira chercher dans les ressources «archaïques» qui ont permis la survie il y a bien longtemps au temps des cavernes, par exemple. Le cerveau est asservi à la loi biologique de la survie de l’individu et, dans un cadre plus grand, de la survie de l’espèce.
La maladie et le trouble comportemental sont souvent considérés comme arrivant par hasard, par manque de chance. Mais la biologie ne fait rien au hasard. L’inconscient est intelligent et il n’y a pas de maladie ni de trouble qui n’ait un sens. La maladie est en fait une réaction biologique de survie à un événement qui a provoqué un stress ingérable.
En effet, il y a une chose pour laquelle le cerveau est très mal équipé, c’est le stress. Quand le stress reste sous un seuil acceptable, tout va bien. Mais quand le stress franchit la barre (que ce soit brutalement ou par accumulation), le cerveau doit mettre en place une solution pour ne pas disjoncter. Il calcule le meilleur programme biologique pour la survie, ce qui se traduit par une maladie, un trouble, un désordre. Parce que la gestion du biologique, ça, c’est sa spécialité.
La pensée fonctionne sur la base d’informations réelles, imaginaires, virtuelles ou symboliques. Mais le cerveau transforme tout en symbolique, il ignore la négation. Un exemple : si vous avez peur de tomber, le stress monte, le cerveau ne sait pas quoi faire avec la peur. Par contre, il sait très bien réparer un os cassé, arrêter une hémorragie. Alors pour baisser son stress, il s’arrange pour vous faire tomber et ensuite il répare les dégâts. Ce faisant, il a éliminé la peur de tomber. C’est un peu caricatural, mais cela montre bien comment la maladie (le mal a dit) est installée par le cerveau. Vous souvenez-vous de ce fait divers (d’hiver) : cet homme retrouvé mort de froid après une nuit passée enfermé dans un chambre froide… débranchée !
Un stress très élevé peut mettre en danger de mort. La maladie ou le désordre comportemental sont, pour le cerveau, des solutions parfaites qui assurent, selon ses critères de cerveau, la survie la plus longue et la plus gérable possible.
Allons un cran plus loin. Si vous n’avez plus de stress, ou si vous avez compris et réglé la situation qui provoquait le stress, le cerveau n’a plus de raison de vous garder malade, et il se met à réparer.
À travers l’expérience de nombreux thérapeutes, enrichie en permanence par leur pratique quotidienne, à travers une mise en relation précise de types de stress avec les maladies des organes correspondants, le décodage biologique nous apporte un éclairage particulièrement intéressant sur le quand, le pourquoi et le comment de la maladie et des troubles du comportement et de la communication.