La méditation, cool…

La méditation est à la mode. Et c’est bien !

Méditation bangkok (photo longtrekhome (Falun Dafa fifth meditation exercise (in Bangkok)) via Wikimedia Commons)Mais elle fait peur à beaucoup de gens qui ont à l’esprit l’image d’un genre de bouddha (moine, gourou, indou décharné enturbanné,…), de préférence indien ou asiatique, qui peut rester des heures dans une position impossible pour un bassin, des genoux, des fémurs et autres chevilles occidentales, sans bouger d’un cil… et ça rebute, moi la première.

En tant qu’européenne bon teint née au XXème siècle – avant la mode de la méditation – je n’ai pas les dispositions spirituello-yoguiques pour pratiquer cette gymnastique… immobile, et encore moins pendant des heures.

Cela dit, je reconnais les avantages de la méditation pour calmer le jeu quand le sur-stress – ou même le stress tout court – menace, quand le cerveau prend le mors aux dents ou que la fatigue empêche de se reposer (oui, ça arrive aussi !)

 

Heureusement, ma pratique de thérapeute (qui a plus viré sur l’accompagnement psycho-spirituel, d’ailleurs) m’a amenée à pratiquer l’hypnose et la sophro-hypnose.

Quand je lis ce qui s’écrit sur la méditation aujourd’hui, la méditation de type “mindfulness” ou dite “à l’occidentale”, je me dis que finalement, comme Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, j’ai accompagné des dizaines et des dizaines de personnes… par la méditation !!!

Méditation ou autre chose, une question d‘objectif

Finalement, il y en a plusieurs sortes : la concentration, le vide, ou – dans les groupes de zen et autres pratiques bouddhiques – spirituelle (je ne sais pas comment les nommer, à vrai dire).

Et puis il y a un autre élément qui entre en ligne de compte, c’est la durée. Entre la méditation-éclair (qui peut prendre quelques secondes à une minute) jusqu’à la méditation qui dure des heures ou des jours dans les monastères et les retraites, la fourchette est… immense.

Quand je parle de la méditation-éclair, elle n’est sans doute pas répertoriée, c’est une invention à moi : c’est plus une pratique d’hypnose… mais elle permet de lâcher prise quasi instantanément et finalement, c’est peut-être une bonne idée de la classer dans les méditations.

Il y en a des plus faciles et des plus difficiles. Plus c’est long plus c’est difficile, non seulement pour “tenir le coup” mais aussi pour trouver le temps nécessaire, surtout quand on vit une vie ordinaire avec un boulot 9h-17h (voire plus), un couple, des enfants, etc.

Je crois que la différence entre “méditation” et détente profonde ou ce qui y ressemble, c’est essentiellement l’objectif visé. Si vous faites le vide pour tenter d’obtenir une connexion/intuition/parole divine ou spirituelle, alors oui, c’est bien de la méditation. Si c’est un exercice de détente en profondeur, de relaxation d’esprit, de vidage de cerveau simplement pour éviter sa surchauffe, alors non, je ne crois pas que ce soit ce que les puristes appellent de la méditation. Et puis il y a les exercices de visualisation – effectués en “état méditatif” –à visée de changements énergétiques ou spirituels (rêve éveillé, méditations guidées, visualisations, exercices d’intériorité,…) que j’appellerais volontiers méditations guidées.

Je ne vais pas parler de la méditation “pro”, ce n’est pas ma spécialité. Et je ne parle pas de choses que je ne connais pas.

Donc je ne vais pas m’adresser ici aux méditants – terme consacré – de haut niveau, ni même déjà un tant soit peu avancés ou habitués. Mais plutôt à ceux qui n’ont encore eu ni le courage ni le temps de s’y mettre.

S’installer pour méditer… ou pour s’intérioriser

La position

C’est là où je vais un peu m’énerver tout de suite contre ce que je vois dit ou écrit sur les “impératifs” de bonne pratique.

Assis en position de lotus – de préférence – et si vous ne pouvez pas (je dirais 90% des gens) sur une chaise, les pieds bien à plat sur le sol et le dos parfaitement droit. Ça, c’est si c’est l’éveil spirituel après lequel vous courez, peut-être… quoique, je connais de très près un enseignant spirituel éveillé qui n’a jamais médité de toute sa vie… au sens de la méditation des traditionalistes. Je comprends fort bien que la torture ne soit pas très incitative !

Alors on se calme ! Installez-vous confortablement, un point c’est tout. Il sera toujours temps de vous plier à des endroits où vous n’avez pas d’articulations, plus tard et si ça vous chante. Assis, semi assis, semi allongé, allongé. Ou même debout appuyé contre un mur – éventuellement en vous balançant doucement d’un pied sur l’autre – si vous avez tendance à vous endormir facilement !

Assurez-vous que vous n’êtes serré de nulle part (ceinture, cravate, chaussures,…) et bougez un peu pour vérifier que vous n’êtes pas engoncé. Lâchez le bouton du jean que vous devez vous allonger pour enfiler et zipper. Il faut que vos vêtements soient aussi détendus avant la séance que vous après la séance.

Assurez-vous que vous ne risquez pas de tomber, de vous cogner… et que vous pouvez bouger sans contraintes. Pas que vous alliez bouger vraiment, mais cela tranquillise l’esprit.

L’environnement

Là, il n’y a pas besoin d’être un grand sage pour imaginer que vous devez être au calme. Fermez le téléphone, la porte à clé. Si vous habitez sur une avenue passante, fermez les fenêtres pour limiter le bruit. Vous pouvez mettre une musique douce, pas trop forte et surtout pas trop dynamique. Elle ne doit pas vous donner envie de danser ni de vous trémousser. Des bruits de nature (pluie, forêt, océan, ruisseau,…) peuvent être propices et détendants.

Quand on reste longtemps immobile et qu’on se calme en profondeur, on a tendance à se refroidir, alors si vous êtes frileux/se, couvre-vous d’une polaire ou de quelque chose de léger.

La séance de méditation proprement dite

Elle peut ne se constituer que d’exercices de concentration sur la respiration.

Et pourquoi pas sur la musique que vous écoutez. Je dis bien écoutez, pas entendez… il faut beaucoup d’entraînement pour écouter vraiment de la musique sur une période un tant soit peu prolongée (et là je ne parle que de quelques minutes !) en étant présent et sans s’évader ailleurs.

Ou encore sur une image projetée sur votre écran mental et de laquelle vous ne vous échappez pas.

“Réagir à quelque chose, c’est lui donner réalité.”

Si ce quelque chose est une pensée qui flotte vers vous et qui vous invite à partir avec elle… ne vous bagarrez pas contre elle, cela ne ferait que lui donner de l’importance. Laissez-la passer et s’envoler sans lui accorder le moindre intérêt. C’est comme un oiseau qui passe à la surface de l’étang et qui reprend de l’altitude sans s’être posé… il ne laisse même pas une ride derrière lui.

Et si jamais cette pensée se posait quand même sur l’étang de votre calme cerveau, dès que vous l’avez faite redécoller, ne venez pas tout gâcher en vous culpabilisant de ne pas avoir réussi… et continuez à méditer en paix, il n’est pas encore né, celui à qui ce n’est jamais arrivé !

Je ne vais pas entrer plus en détails dans les techniques de méditation ou d’intériorisation. Chacun a son truc. Et c’est sans compter avec les innombrables sujets de visualisation possible…

Je vais préparer un article sur les méditations à base d’exercices de respiration et de détente physique. Il sont encore possibles à décrire sur papier… enfin écran.

Pour le reste, il va plutôt être question de propositions audio pour vous accompagner dans la détente et les méditations guidées. Juste le temps de vous familiariser… ensuite, libre à vous d’aller “voyager” en pensées dans des lieux que vous aurez appris à connaître ou là où il vous plaira.

Crédit Photo : Wikipedia Commons